Réassurance : principe et définition

contrat assurance

Les sociétés d’assurances prélèvent auprès de leurs assurés des cotisations pour couvrir d’éventuels dégâts futurs qui pourraient les toucher. N’étant pas à l’abri de désagréments potentiels, tel un assuré qui s’emploie à protéger ses biens et ses proches, la société d’assurance doit aussi mesurer et limiter les divers risques liés à son fonctionnement. Elle fait alors une réassurance. Que savoir à propos de ce sujet ?

Définition de la réassurance

La réassurance est le procédé permettant à une société d’assurance de se faire assurer. C’est alors l’assurance des sociétés d’assurances. Encore appelée assurance secondaire, elle ne peut pas exister sans la prise de risque par la société d’assurance que représente l’assurance primaire.

La réassurance permet à ces sociétés d’assurance de confier à un autre établissement habileté à pratiquer des opérations d’assurance, tout ou une partie des risques qu’elle prend en charge dans l’assurance de ses clients. Plus simplement, la réassurance se définit comme «l’assurance des assureurs ». L’assureur doit annuellement estimer, en termes de fréquence et de probabilité, les risques de ses contrats avec ses clients afin de mieux évaluer son besoin de réassurance.

Principe de la réassurance

Le réassureur étant l’assureur de l’assureur, le principe de la réassurance est aussi simple que celui de l’assurance. Par le contrat de réassurance, le réassureur s’engage à rembourser à l’assureur à la réalisation du risque, une partie des cotisations versées et perçoit en contrepartie une portion des primes originales versées par le ou les assurés. Ce procédé est méconnu du grand public, car le réassureur ne traite qu’avec des assureurs.

Ce principe de fonctionnement peut être illustré par un exemple palpable.

Les individus Y et Z vivent dans la même région et décident d’assurer leurs biens immobiliers auprès de la compagnie d’assurance A pour le même risque. Y verse à A une cotisation de 500 euros pour un plafond de 2.000.000 d’euros. Z, quant à lui, verse à A une cotisation de 700 euros pour un plafond de 3.000.000 d’euros. A perçoit alors une cotisation de 1 200 euros, soit 500 + 700 pour un plafond de 5 000.000 d’euros, soit 2.000.000 + 3.000.000. Au cas où ses clients se retrouvent sinistrés dans la même période, A devra alors débourser 5.000.000 d’euros pour la réparation des dégâts alors qu’il ne dispose que de 4.000.000 d’euros. Ne voulant pas manquer à ces engagements et faire faillite, A décide de se faire réassurer auprès du réassureur R. R signe avec A un contrat de réassurance portant sur une garantie de 1.000.000 d’euros qui interviendrait sur un sinistre dépassant 4 000 000 d’euros. En contrepartie R perçoit de A, en fonction du risque, 2% des 1 200 euros de cotisations reçues par A, soit 24 euros.

Les différents modes de réassurance

La réassurance est soit proportionnelle, soit non proportionnelle.

La réassurance est proportionnelle lorsque l’assureur et le réassureur peuvent être considérés comme des partenaires. Les deux parties se partageront les bénéfices en cas de profit et combleront le manque en cas de perte.

La réassurance est non proportionnelle lorsque l’assureur fixe le montant limite au-delà duquel il fera recours au réassureur. Le réassureur pourra percevoir de la part de l’assureur un pourcentage de la prime même si leurs sorts ne sont plus vraiment liés.