Il est très fréquent de nos jours de voir des assurés recourir à une contre-expertise en matière d’assurance. Cependant, vu la particularité du concept, il peut être utilisé à tort et à travers par bon nombre de particuliers. Qu’implique-t-il donc en matière d’assurance ? Découvrez ce qu’est une contre-expertise en assurance.
La contre-expertise en assurance : qu’est-ce que c’est ?
En matière d’assurance, la contre-expertise est un moyen utilisé par l’assuré pour contester les indemnités et le rapport émis par un expert d’assurance. Elle est une solution qui intervient en cas de désaccord avec les indemnisations proposées par un assureur. Pour faire simple, il s’agit d’une expertise qui va à l’encontre d’une précédente.
Toutefois, il importe de préciser que la contre-expertise ne survient que dans certains cas précis. De ce fait, un assuré peut recourir à une contre-expertise en cas de sinistre ou péripétie. Lorsque ces dits sinistres surviennent, l’expert contacté par l’assureur concerné effectuera une évaluation des dégâts ainsi qu’un état des lieux. Ce dernier produira un rapport qui pourra être contesté par l’assuré en cas de non-satisfaction.
Plusieurs domaines d’assurances peuvent être concernés par la contre-expertise. Parmi ces domaines, on peut noter l’assurance auto, l’assurance moto, l’assurance habitation et éventuellement la mutuelle santé.
Comment se déroule une contre-expertise ?
La personne qui se charge de la contre-expertise et qui est contactée par l’assuré est le contre-expert. Son rôle est généralement de soutenir voire défendre les intérêts d’un assuré face à l’assureur de ce dernier. Cette mission du contre-expert est tout à fait compréhensible du fait de sa désignation par l’assuré en question.
Pour que le contre-expert puisse mener à bien sa mission, il importe pour l’assuré de lui fournir les informations nécessaires. Grâce à ces dernières, il pourra procéder à une évaluation efficiente et aboutie du sinistre. Entre autres, des justificatifs, des factures et des photos pourront être transmis au contre-expert.
Après une prise de contact avec l’expert d’assurance, le contre-expert pourra être en mesure d’établir son rapport personnel. Ce rapport appelé expertise contradictoire est établi sur la base des informations à lui transmettre. Il faut savoir que les frais d’une contre-expertise incombent à un assuré qui peut toutefois vérifier s’il bénéficie de la garantie honoraire d’expert.
Que faire en cas de désaccord après une contre-expertise ?
Les deux parties (l’expert d’assuré comme l’expert d’assurance) ne tombent pas toujours d’accord. Bien que ces cas ne soient pas fréquents, cela peut tout de même arriver. Face à une telle situation, il importe de lancer une tierce expertise. Cette dernière est à la charge des deux parties. Il en résultera donc un nouveau rapport produit par un nouvel expert.
Toutefois, en cas de persistance du litige, les deux parties peuvent décider de la saisine d’un médiateur d’assurance. Ce dernier peut ou non aider à la résolution du litige. Le médiateur d’assurance est indépendant et peut être choisi par la société d’assurance. Il peut également être choisi par une organisation professionnelle dont est membre ladite société d’assurance. Cependant, il est toujours possible de recourir à une procédure judiciaire en cas d’échec du médiateur d’assurance.
En somme, la contre-expertise en assurance est un moyen utilisé par les assurés pour contester des indemnisations injustes à leur encontre. Cette opération suit un certain déroulement et peut toujours être contestée.